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À PROPOS DE LA STATION
En partance du Québec, pour vous rendre à Smokey Mountain Ski Club, il vous faudra parcourir la route 389 jusqu’à ces derniers méandres, traverser la frontière du Labrador, et rouler sur une distance de 30 km sur la route 500, pour enfin arriver à destination. Ce périple va vous permettre de voir le panorama changer graduellement, transitant d’une forêt boréale à subarctique, longer le contrefort des majestueux Monts Groulx et traverser la défunte ville minière de Gagnon. Une option plus rapide est de prendre l’avion, la station étant située à 10 minutes de l’aéroport de Wabush. Une fois parvenu sur place, vous serez en mesure de constater que la région vit au rythme de l’industrie minière du Fer, vivant ses hauts les plus vertigineux et ses bas les plus dramatiques. La station de Smokey Mountain Ski Club ne peut que refléter cette dynamique qui est toute particulière aux régions ressources.
La station labradorienne, qui existe depuis 1961, a bien sûr rencontré son lot de difficultés. Elle est confrontée à devoir opérer avec des coûts d’exploitations qui sont relativement élevés dans le monde du ski, qu’il s’agisse des assurances, de l’entretien, des réparations, des acquisitions, etc. L’ensemble de ses équipements commençait à avoir de l’âge. Mais tout a changé pour la saison 2018-2019. La Iron Ore Company of Canada (IOC) développe un nouveau site minier, forçant des changements à la configuration de la station de ski. IOC a donc payé pour l’installation d’un nouveau télésiège 4 places fixe, de deux Poma débrayables et pour l’amélioration de l’éclairage pour le ski de nuit. Un tapis magique a aussi été installé dans la zone pour débutants.
Il s’agit d’une des plus hautes montagnes de la région, et ses 200 mètres de dénivellation la rendent immanquable dans le paysage. Une fois rendu en haut, vous pourrez dévaler un choix de 24 pistes pour tous les calibres, incluant 5 sous-bois. Les pistes plus difficiles représentent un bon défi ! Ces dernières sont surtout situées vers le haut, les vertes au centre et les bleues sur les côtés.
Le paysage de la montagne a ceci de particulier : au cours de la remontée, on gravit outre la limite des arbres. Il est donc possible de skier un sommet dénudé de tout arbre, un peu comme sur un glacier. Le climat plutôt rigoureux du nord du 52e parallèle permet de vivre des saisons avec peu ou pas de dégel, la qualité de la neige y est donc excellente. La station est normalement en opération de la mi-décembre au mois d’avril.
En conclusion, cette station est maintenue bien en vie grâce à une poignée de personnes hyper-motivées et la clientèle est au rendez-vous pour les soutenir.
Par Dominique Lambert
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